Patrimoine

De Capravilla à Quévreville la Poterie

L'origine du nom de Quévreville vient du latin Capra Villa Cuma Ecclesia, attestée en 1024, qui signifie ferme des chèvres avec église. En 1291 il se transforme en Chèvreville et Quévreville la Poterie en raison de son activité artisanale.

On ne peut comprendre l 'histoire de notre village sans la relier à celle de ses villages voisins, comme Gouy et ses grottes du paléolithique, Ymare et la table du Druide, mégalithe christianisé.

Le site, dans la forêt de Longboel, est occupé par les Gallo-Romains (voies gallo-romaine et villa au Bois du Puits), puis par les Francs et les Vikings sous la domination desquels des villages se créent qui formeront la baronnie de Quévreville.

On raconte qu'à l'époque des croisades, le seigneur de Quévreville, ayant tué sa femme d'un coup de clef dans un accès de colère, donna en expiation son fief aux moines de Saint-Ouen.

Le village appartenait à la baronnie de Quévreville et ses 14 paroisses, elle-même dépendant de la puissante abbaye de Saint Ouen de Rouen et du baillage de Pont de l'Arche.

Pendant des siècles, au rythme des saisons, les corporations (charons, forgerons, forestiers, tuiliers, potiers) et les paysans  (vavasseurs, vilains, bordiers, côtiers) travaillèrent pour l'abbaye de Saint-Ouen.

Au XIII ème siècle, l'abbaye de Saint-Ouen possède dans le village un manoir avec une chapelle et d'importantes bouveries, enclos où on enfermait les animaux égarés ou à garder.

Quévreville fut visitée par Eudes RIGAUD (membre de l'ordre Franciscain, archevêque de Rouen de 1248 à 1275) en 1249 et 1251 et traversée par le roi de France Charles le Bel en mars 1322.

Comme tous les villages de la contrée elle ne fut pas épargnée par les grandes calamités dont la peste.

Depuis la Révolution Quévreville n'appartient plus à l'abbaye de Saint-Ouen et ses quatre  grandes baronnies. Elle fait partie aujourd'hui des 71 communes de Rouen Métropole.

Les armes de Quévreville-la-Poterie se blasonnent ainsi:

Coupé : au 1) de sinople aux trois chèvres couchées d'argent, la 1ère contournée à dextre, la 2ème brochant sur le 1er au centre en pointe et la 3ème plus petite en chef à senestre, au 2) de gueules au pot à col au naturel.

Église Notre-Dame

L'église Notre-Dame ou église  Sainte Marie dédiée à notre dame de la nativité.

Bâtie au XI ème siècle, elle était enclavée dans l'ancienne possession des moines de Saint-Ouen où se trouve encore une grange aux dîmes du XIII ème, aujourd'hui domaine privé.

L'édifice a été remanié aux XVI ème et XVII ème siècles, le clocher reconstruit en 1830 et 1831.

L'ancienne chapelle des moines communique avec la ferme par une petite porte d'époque Henri IV aujourd'hui murée, mais encore visible à l'extérieur.

L'église est située sur le bord de la départementale 13,route de Forges à Grand-Couronne, tracée au siècle dernier sur l'ancien cimetière. Celui-ci a été désaffecté, il en reste la croix monumentale.

Gravure de l'Église des Archives Départementales de la Seine-Maritime A.D.S.M.

 

La Grange Dîmière

D'un domaine seigneurial disparu, il reste une ferme et cette grange dîmière. C'est dans cet édifice qu'était stocké le dixième des produits de la terre et de l'élevage versé à l'Abbaye de Saint-Ouen. La dîme est un des privilèges abolis le 4 aout 1789. La grange dîmière faite en silex et briques date du XIII ème siècle.

Lieux de mémoire disparus :

  • Le vieux manoir seigneurial des marquis de Cairon (entièrement transformé vers 1870)
  • L'if funéraire âgé de 700 à 900 ans
  • Le manoir presbytérial longtemps siège des associations.

Gravure du livre de Henri Gadeau de Kerville " Les vieux arbres de la Normandie".

                                                                                                                                                                                       Nadine et Jean-Pierre MARCHAND